Histoire de la famille Gueneau de Mussy - Chapitre II

Page 40: 1945-1946
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qu’il s’y plaise il y resterait, sinon il y a ici la culture.

Nous donnons le 31 une réunion pour finir l’année et fêter en même temps les 18 ans d’Anne. C’est une grande fille qui m’a dépassée, me ressemble en ayant les cheveux châtains clairs, très gaie et énergique. Je dois ajouter qu’elle fait ce qu’elle veut de ses doigts.   

Dim.23 déc.1945.- De François, La Varenne a Philibert, El Marco : Mon cher Philibert,     toutes mes félicitations pour ta nomination au poste d’administrateur du fundo « El Marco » ; cela prouve qu’on t’a apprécié durant ton stage à l’Agrícola del Maipo, j’en suis heureux et je suis fier de toi.  ...

Restes-tu français ou te sens-tu devenir chilien ? Combien nous aurions de choses à nous dire et qu’il est trop long d’écrire ! C’est bien triste d’être ainsi séparés.  ...

Quant à mon genre de vie tu peux t’en rendre compte d’après celui de Gilles : il est pris toute la journée à la verrerie 6 jours sur 7. Je suis à l’usine de lundi au vendredi de 8 heures du matin à 6 heures du soir sans rentrer déjeuner à la maison ;   

23 déc.- De François, La Varenne à ses parents, José M.Infante 146 :   ...  demain soir Isabelle et Gilles vont venir mettre leurs souliers à coté de la cheminée afin de recevoir les cadeaux que le petit Jésus va leur apporter : Isabelle aura un berceau de poupée roulant, des costumes de poupée, une batterie de cuisine, une vaisselle de porcelaine et des chocolats ; Gilles un train de bois peint, un ours, une toupie soufflante, un ballon et des chocolats.  ...

Il y a eu 5 ans avant-hier que nous nous sommes mariés, nous avons eu des moments durs du coté matériel mais en revanche de bien grandes joies et tout cela en fin de compte nous a unis et avec les grâces du Seigneur a fait notre bonheur. Aux Tréfileries du Hâvre Desbordes vient d’améliorer ma situation en portant mes appointements à 215.000 fr.par an et en me donnant l’espoir d’une carrière intéressante.   

 

Jeu.17 janv.1946.- De Tata, Termas de Catillo à Raymond, Santiago :   ...  Chéri, quels sont encore ces nouveaux ennuis dont vous me parlez. Y a t’il quelque emprunt que vous n’avez pas pu arranger. Cela importe peu à présent puisque nous avons le dividende.- Et je pense subitement à une charmante perspective. Vous savez que Catillo est spécialement sédatif et calmant. Vous en avez autant besoin que moi pour votre spasme et ces eaux vous amélioreraient beaucoup. Profitez, faites-moi ce grand plaisir et venez passer huit jours ici avec nous. Vous et moi allons peut-être avoir besoin de nos santés dans l’avenir. Cette année a été dure, ennuyeuse, vous vous êtes fait beaucoup de tourments. Venez les oublier dans ce coin perdu près de « ta Rate ». Ici c’est la Paix.   

Sam.9 fév.- De Maman, Santiago à Papa, Buenos-Aires :   ...  Le soir à 8 hr.Ata est arrivée pour me voir. Elle m’a apporté un ravissant cadeau : la chaîne d’un bracelet-montre en or garni de petits diamants et rubis. Je n’en revenais pas, et vraiment si sincèrement et simplement ; elle me dit qu’il ne lui restait plus rien et qu’elle avait cherché partout quelque chose à m’apporter et qu’elle fut toute heureuse en retrouvant ce bracelet ; j’ai été tout-à-fait retournée et émue ! Une des rares fois où j’ai senti vibrer un sentiment dans ce coeur de cette mère phénomène !   

10 fév.- (Anniversaire de leur mariage)    ID.   :   ...  Je te dis encore un long bonsoir qui est comme parfumé d’adieu. Il faut bien un jour savoir casser la branche de lierre qui serrait si fort ton coeur contre le mien pour que sous ton front, dans ton regard je ne devine aucun regret !   Tendrement à toi,     Tata

13 fév.- De Papa, Buenos-Aires à Maman, Santiago:   ...  Il ne faut pas parler de briser aucune branche de lierre, réelle ou figurée et si par hasard un jour dans mon regard tu crois surprendre un regret, ce ne pourra jamais être que celui de n’avoir pas su te faire sentir suffisamment la