Histoire de la famille Gueneau de Mussy - Chapitre III

Page 11: 1955-1956
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Mais voyez-vous, toute mon enfance et une partie de mon adolescence s’étaient passées auprès d’elle. Elle avait manifesté alors tellement de bonté et de tendresse à notre égard qu’un sentiment profond s’était gravé dans mon cœur et je l’aimais comme une mère.

Croyez donc ma chère Berthe que j’imagine le vide qu’une telle personne a laissé parmi vous et permettez-moi de partager votre douleur avec tout mon cœur.   

Vend.1eravr.1955.- De Marguerite, Soultz à Tata, Montolín 182 : Ma petite chérie,     nous avons eu la joie bien grande de voir les François à Paris.  ...  Ils sont heureusement arrivés le 30 mars et nous avons pu les avoir à une petite réunion rappelant la rue Pierre-Charron : les François, les Marc, les Claude et même Jean Balsan, le fils aîné de Titite.  ...

Nous avons pu bavarder à qui mieux-mieux pendant deux heures. À part les nouvelles des uns et des autres c’était comme si nous nous étions vus la veille. C’est la meilleure preuve de l’affection et de la tendresse que nous avons les uns pour les autres.   

 

Vend.9 sept.1955.- De Tilo, El Cerro 0134 à Guiguitte, Soultz : Chère tante Guiguitte,     quelle peine profonde ai-je ressenti en apprenant la mort du cher oncle Georges. J’avais suivi ces derniers temps par Maman et par Gilles l’aggravation de son état mais je ne m’attendais pas à un dénouement fatal.

Mon Dieu ! que tout cela est triste et combien ai-je pensé ces jours-ci à tous les deux qui m’êtes si chers. Je sais bien que cela ne sert à rien que je te raconte tout cela et je n’allégerai pas ta peine hélas, mais je ne peux m’empêcher de te l’exprimer ; hors mes parents vous avez toujours été pour moi les plus chers, grâce à toutes les gentillesses et à la bonté profonde dont vous m’avez entouré aux moments où j’en avais le plus besoin, et aussi évidemment par suite de l’affinité que je ressentais à votre égard.

Je comprends si bien que le compagnon d’une vie est quelque chose d’irremplaçable.   

Vend.21 oct.- De Tilo, Santiago à Odile, 90 bd.St.Germain :   ...  La mort d’oncle Georges dernièrement m’a impressionné ; je l’aimais beaucoup et puis cela a remué en moi les souvenirs de la rue Pierre Charron   ...  Je suis surtout préoccupé par tante Guiguitte qui doit être bouleversée.  ...

Au début d’août on a opéré Teresita de l’estomac lui en enlevant les deux tiers avec un ulcère qu’elle avait depuis six ans et qui dernièrement la gênait considérablement : grosse opération et de récupération lente mais dont après coup nous sommes enchantés.  ...

Comme petits-enfants en perspective, Ghislaine attend son troisième bébé pour décembre. Nous l’appelons toujours « la guagua ». Nous avons déjeuné le 13 à Montolín pour fêter l’anniversaire de Papa. Ils sont tous les deux adorables comme depuis toujours d’ailleurs. Papa a monté une maison de retraite pour les vieux français du Chili, pour laquelle il s’est démené énormément et qui fonctionne maintenant pas mal du tout ; ils ont une vingtaine de pensionnaires.   

Lun.7 nov.- De Carlos Peña Otaegui, Grand Hôtel du Louvre à Raymond, Santiago : Cher ami,     il y a longtemps que j’aurais dû vous écrire pour vous dire combien j’ai déploré la mort de votre beau-frère Georges, mon vieux camarade de collège qui m’a toujours démontré beaucoup d’amitié et que je retrouvais toujours avec plaisir à chaque voyage qui me ramenait en Europe.   

Lun.5 déc.- De Marguerite, Soultz à Tata, Santiago :   ...  je n’ai pas le droit d’ennuyer tout le monde avec ma peine et de faire le vieux corbeau.   

 

Jeu.19 janv.1956.- De Marguerite, 159 bd.Bineau à Tilo, Santiago :   ...  J’ai les plus grands compliments à te faire d’Odile : elle travaille, elle mène une vie digne, elle est beaucoup moins sauvage. Elle aime son existence et ne veut pas retourner au Chili. Elle est en bon état de santé et à nouveau très jolie. Comment n’éprouve t’elle pas le besoin de fonder un foyer ? Mystère. Elle parle peu et ne se confie pas.  ...

Le vide laissé par le Bon Vieux est immense et ne se comble pas. Je ne voudrais d’ailleurs pas qu’il en soit autrement. Nous avons été si unis ! C’est malgré tout ma consolation d’avoir eu un tel Compagnon de Route.

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