Histoire de la famille Gueneau de Mussy - Chapitre III

Page 10: 1954-1955
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Merc.7 avr.1954.- De Maman, Termas de Jahuel à Tilo, San Martin 40 :   ...  Je ne sais si Dieu voudra exaucer un de mes désirs les plus chers qui vise l’avenir de Monique et qui pour l’instant n’existant pas, me gâche ma vie.   

8 avril.- De Tilo, Santiago à Claude, 28 rue Scheffer :   ...  Il (François) a fait un sixième enfant, encore en chemin. Ce sera un patriarche et je l’envie. Il réussit à Lota : travail intéressant, est bien payé, s’entend bien avec Gilles ; ce dernier est vraiment la puissance nº 1 de la famille : capacité, travail, fortune et ajoute à cela la confiance d’A.Cousiño.

Revenons à François, s’amusant dans les partys comme un gosse. Je crois qu’il est reparti enchanté de son séjour ici. J’ai eu le plaisir de bavarder plusieurs fois avec lui, avec qui comme tu le sais j’entretiens une véritable amitié   ... 

Il doit t’être difficile d’imaginer ce dernier (Luis) que tu n’as connu que très petit ; comment te le dépeindre brièvement : mariage réussi, quatre gentils enfants, carrière évoluant bien ; c’est un garçon qui jouit de l’existence ayant la dose qu’il faut d’insouciance ; quelque peu nonchalant mais d’une nature curieuse et lisant assez, il a surtout une intelligence large et ouverte ; un grand cœur enfin en fait pour moi un ami incomparable.

J’ai fini au printemps de planter notre petite vigne dans la parcelle fameuse où il y avait des citronniers.  ...  La vigne au total a une extension de 270 hectares.   

Vend.28 mai.- De Tilo, Santiago à Luis, New-York :   ...  Si dans mon dernier mot je te suggérais de revenir, je te recommande aujourd’hui de le faire le plus tôt possible, quitte à laisser Lucía derrière toi pendant quelques jours si l’état de don Hector le demande.

Ce qui me fait te parler ainsi n’est pas tant l’état général de tes affaires qui est mauvais mais qui pourrait se maintenir quinze jours de plus, sinon qu’à la Copec on profite de ton absence pour accélérer les mauvaises dispositions qu’il y avait déjà à ton égard, et de cela tu es le seul à pouvoir te défendre. Waldo t’a écrit que le département technique allait construire directement la station de Llay-Llay.   

 

Jeu.22 juil.1954.- De Marguerite, Soultz à Tata, Montolín 182 : Ma petite chérie,     la mort de Hector (M)

est navrante. J’écris à Marta, Paula y à Niako. Je garde un excellent souvenir de ce brave homme, gai, rond, accueillant qui m’a offert le cœur sur la main un somptueux diner avec des gens charmants dont les Figueroa.   

Dim.29 août.- De Tilo, Santiago à Odile, 90 bd.St.Germain :   ...  Nous allons devoir déménager   ...  à une gentille maison dans le quartier Pedro de Valdivia, norte (El Cerro 0134)   ...

Autrement attrayante est la voie par laquelle l’Inde acquit son indépendance et qui est dans ce chapitre la seule note de dignité que l’on trouve dans l’histoire moderne, et je suis tout à fait de l’avis de Gandhi quand il trouve que la fin ne justifie pas les moyens. Ne trouves-tu pas qu’auprès des communistes ou des américains, déchaînés tous les deux, Nehru est une figure d’une allure autrement digne.

Luis est chaque jour davantage d’un caractère intelligent, optimiste et agréable à voir. Il profite d’un séjour au lit (pour remettre en place un cartilage vertébral déplacé) pour lire et voir ses livres d’art qui s’accumulent peu à peu dans sa bibliothèque.

Je pense souvent à toi non seulement par suite de l’affection naturelle qui nous lie mais aussi à cause de l’affinité que j’éprouve à ton égard, qui fait que les nouvelles que j’ai de toi sont très bienvenues. Bien tendrement à toi,

 

Sam.1er janv.1955.- De Tilo, El Cerro à Berthe Solnon, Moulins Engilbert : Chère Berthe,     Maman m’a montré votre lettre. Hélas nous attendions ce triste dénouement ; Odile nous avait envoyé un câble grâce auquel nous avions pu encore lui écrire une dernière fois.

Je vous le dis tout simplement, Berthe, cette mort est de ma vie celle qui m’a le plus douloureusement frappé bien que vu son grand âge il était naturel qu’elle s’en aille un jour ou l’autre.

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