Histoire de la famille Gueneau de Mussy - Chapitre I

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Chapitre II -

de station et il a passé sa jeunesse à les courir toutes …

…………………………………………………………………………………………………………Et comment est-il mort ?

Henri très malade avait été soigné dans une maison où on désintoxiquait les êtres qui en avaient besoin. C’est là qu’il a dessiné son album du cirque. Sa mère était venue le chercher pour l’emmener à Malromé. Là le médecin lui a dit qu’il en avait pour très peu de temps ; je suppose qu’il avait une cirrhose du foie très avancée. C’est à Malromé que Joyant lui a envoyé une dépêche en lui disant : Mon vieux tu viens d’entrer au Louvre avec la Collection Camondo. Alors il a tendu la dépêche à sa mère en lui disant : vous êtes fière Maman ?

Elle l’a regardé et lui a dit : très fière mon riri.- parce qu’elle l’appelait riri ; ce diminutif a l’air un peu absurde pour un artiste comme Henri, mais cela garde cette touchante tendresse du début de la vie quand il était petit garçon et qu’elle avait commencé à l’aimer. Huit jours après, nouvelle dépêche : tu es décoré de la Légion d’honneur. Alors là la mère s’est effondrée en sanglots près d’Henri qui était mourant.

Mais elle lui a dit : sois brave Henri, attends ton père. Elle ne voulait pas qu’il meure avant que le père ait compris et soit venu, non s’excuser car je ne pense pas que jamais un Toulouse-Lautrec se soit excusé de quoi que ce soit ; mais pour qu’ils se soient revus avant le grand départ. Et alors elle lui disait, lui répétait : sois brave, sois brave. Et ce fut une espèce de lutte avec la mort pour que le père et le fils puissent se réconcilier avant l’autre monde. Elle était très croyante  Elle voulait qu’il y ait tout de même un oubli du passé.- Le père est arrivé à temps pour embrasser son fils et comprendre qu’il avait méconnu un homme qui honorait très grandement son nom.    …. (Les Nouvelles Littéraires, Paris – 8 octobre 1884)

 

Philippe et Hélène eurent 8 enfants :

Marie-Amélie (1882-1953), religieuse du Sacré-Cœur.

François (1883-1916), épouse (1913) Isidora Cousiño, tué à Douaumont.

Henri (1887-1914), tué à Charleroi.

Hélène (1889-1989), épouse (1916) Jean de St.Quentin.

Clémence (1891- 19  ), religieuse du Sacré-Cœur.

Raymond (1893-1982) épouse (1919) Isidora Cousiño.

Odette (1896-19  ), épouse (1924) Louis Magon de la Giclais.

Philippe (1899-1940), épouse (1922) Jacqueline Buchère de l’Épinois, tué à Guerbigny.

 

Je me limiterai ici à parler surtout de François et de Raymond. François avait 10 ans de plus que Raymond. Il put faire ses études secondaires en France avant l’expulsion des ordres religieux du pays. Par contre Raymond dut faire les siennes chez les Jésuites de Marneffe, Belgique.- François avait du caractère et était assez autoritaire. Au début du siècle, il dut faire son service militaire qui durait alors 3 ans. Il avait alors déjà lié une amitié solide avec Georges de Heeckeren qui avait le même âge et faisait aussi son service militaire

Dans une lettre (21 déc.1902) ce dernier lui manifeste son enthousiasme :   ..  Tu n’as pas vu comme moi les services en campagne, véritable imitation de la guerre, tu n’as pas eu les émotions du danger imaginé et représenté de la cartouche à blanc expédiée par un fusil de fantassin. Tu ne connais pas le plaisir que l’on a d’entendre sur un champ de manœuvre le commandement de : pour la charge   ..  chargez ! de répéter ce cri de toute la force de son âme et de partir au triple galop, le

 
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