La période antérieure eut ses difficultés ; le journaliste Jules Janin raconte,
le 29 août 1851 : J’ai vu hier (à Paris) Gueneau de Mussy. Il est plein d’ennuis et de chagrin. Il arrivait
la gueule enfarinée et tout disposé à son mariage. Il apportait à sa fiancée un admirable bracelet de S.M.la Reine, il avait
acheté tous ses présents de noces, et arrive le contrat que lui propose sa belle-mère.
Aussitôt, patatras ! Il se trouve que c’est un contrat léonin, tout
rempli de méfiances, de pièges et d’embûches si bien que M. Gueneau de Mussy, le père, ne veut pas mettre son nom à
cette infamie… Le pauvre diable est bien triste et bien malheureux. Il est amoureux, il n’est pas accoutumé aux
entraves, il se désespère, il dit que son père ne cédera pas que sa belle-mère ne cédera pas. Il est cependant parti pour
la Belgique emportant le reste de ses cadeaux. ….
LE 19 SEPTEMBRE 1849, LE ROI AVAIT FIXÉ LES CONDITIONS DU CONTRAT D’HENRI : LES CONDITIONS FAITES PAR NOUS À MONSIEUR HENRI DE MUSSY
SONT LES SUIVANTES : MONSIEUR DE MUSSY SUIVRA LE ROI ET LA REINE DANS LES PAYS OÙ IL LEUR CONVIENDRA DE SE RENDRE. IL
DEMEURERA DANS LA GRANDE VILLE LA PLUS RAPPROCHÉE DE LA RÉSIDENCE ROYALE, POURVU QUE LES COMMUNICATIONS SOIENT PROMPTES ET
FACILES. EN ANGLETERRE, IL HABITERA GÉNÉRALEMENT LONDRES.
NOUS LUI ASSURONS UN TRAITEMENT DE DIX-HUIT MILLE FRANCS PAR AN JUSQU’AU
DÉCÈS DU ROI ET DE LA REINE ET DANS TOUS LES CAS JUSQU’AU 1ER JANVIER
DE 1862. .. (SIGNÉ) H.D’ORLÉANS.
IL Y A AUSSI UNE LETTRE (MANUSCRITE) DU ROI À HENRI DU 20 FÉVRIER 1850 :
RICHMOND.- C’EST DE TOUT MON CŒUR, MON CHER DOCTEUR, QUE JE SATISFAIS VOTRE DÉSIR D’AVOIR UNE LIGNE DE
MON ÉCRITURE, PUISQUE J’Y TROUVE L’OCCASION DE VOUS TÉMOIGNER MA GRATITUDE DE VOS BONS SOINS, ET PAR DESSUS TOUT
L’INAPPRÉCIABLE SUCCÈS QUE VOUS AVEZ OBTENU EN REMETTANT LA SANTÉ DE MON ADORABLE ET ADORÉE REINE DANS L’ÉTAT
OÙ J’AI LE BONHEUR DE LA VOIR AUJOURD’HUI, LOUIS
PHILIPPE D’O.
Lun.24 mars 1866.- Mort de la Reine Marie-Amélie.- Elle adresse à Henri une dernière lettre le 19 pour une consultation..- Jules Janin
écrivait en 1851 : cette Reine est un miracle et l’on ne saurait jusqu'à quel point de grandeur elle est parvenue
à force de résignation et de douleur. !
La guerre de 1870 et la révolution de 1871 ouvraient de nouveau les portes de la
France aux princes d’Orléans et mon père revint naturellement avec eux. Il faisait de droit partie de la Société des
Médecins des hôpitaux, où il reprit son rang en 1872 et qu’il fut appelé à la présider en 1880.
LE 17 JUILLET 1871.- LES ALTESSES ROYALES, LE COMTE DE PARIS, LE DUC DE CHARTRES, LE DUC DE NEMOURS,
LE PRINCE DE JOINVILLE ET LE DUC D’AUMALE .. CONVIENNENT DE CE QUI SUIT : ART.1ER. CHACUN DES PRINCES CONTINUERA À PAYER AU DR. DE MUSSY
LA SOMME QUI SELON LES TERMES DE LA CONVENTION DU 15 AVRIL 1866 LUI EST DÉJÀ AFFÉRENTE, SAVOIR : (12.000 FRS, EN TOTAL) .. IL EST BIEN ENTENDU QUE CES
TRAITEMENTS ANNUELS SONT INDÉPENDANTS DE LA PENSION DE 6.OOO FRANCS DÉJÀ ACQUISE À M. DE MUSSY PAR LA CONVENTION DE 1849.