Histoire de la famille Gueneau de Mussy - Chapitre I

Page 13: 1912

Home
Sur moi
Sommaire
P.1: 1682-1792
P.2: 1792-1814
P.3: 1823-1837
P.4: 1837-1849
P.5: 1849-1851
P.6: 1851-1871
P.7: 1871-1881
P.8: 1881-1889
P.9: 1889-1901
P.10: 1901
P.11: 1909-1912
P.12: 1911-1912
P.13: 1912
P.14: 1913
P. 15: 1913
P. 16: 1913
P. 17: 1914
P. 18: 1914
P. 19: 1914
P. 20: 1914
P. 21: 1914
P. 22: 1914 (fin)
P. 23: 1915
P. 24: 1915
P.25: 1915
P.26: 1915
P.27: 1915
P.28: 1915
P.29: 1915-1916
P.30: 1915-1916
P.31: 1916
P.32: 1916
P.33: 1916-1917
P.34: 1917
P.35: 1918
P.36: 1918
P.37: 1918
P.38: 1918
P.39: 1918
P.40: 1918-1919
P.41: 1919
Chapitre II -

Maintenant ma chérie il faut te préparer pour cet avenir prochain et acquérir ce qui te manque ; il ne faut pas arriver au mariage en femme inutile, je tiens à ce que ton mari ne puisse rien te reprocher.    ….

Mar.17 sept.1912.- De Georges, Sülz à François, Prince Rupert : Mon vieux, un mot pour te tenir au courant. Mon beau-père a fait un foin monstre qui a redoublé au reçu de ta seconde lettre : il ne voulait pas de ces mariages à l’américaine, on avait bien le temps, il y avait d’autres jeunes gens à Paris  etc ..  Pour son compte il regrettait le député.

Ma belle-mère bien disposée a réussi à t’envoyer le télégramme. Depuis il n’avait plus été question de rien. Ma femme insistait pourtant pour que la lettre promise te soit écrite. Enfin elle a reçu un mot de ma belle-mère qui dit qu’elle va te répondre, son mari étant un peu amadoué et ne disant plus non. Elle (ma belle-mère) prend sur elle de t’autoriser à écrire à la petite des lettres d’ami, cela pour mieux te connaître (probablement prétexte vis-à-vis du père) et elle a écrit à Boucheron d’envoyer la médaille arrivée ce matin.

Cette dernière parfaite et a fait plaisir. L’idée de la date surtout. La petite va bien. Elle reste ici jusqu’au 1er octobre et rentre avec nous à Paris.- Attend naturellement la lettre de ma belle-mère pour lui écrire. Je crois que « chère Mademoiselle » paraît indiqué au moins pour les premières et pour les autres aussi.

En somme je suis satisfait de la tournure des événements. Ma belle-mère est parfaite et sensée dans la circonstance. Je suis touché de sa confiance en moi dont tu bénéficies.    ….

20 sept.- De Dorée, Karlsbad à Tata, Sülz : Ma chérie,     je m’empresse de répondre à ta lettre du 17 car je crois que tu ne m’as pas bien comprise. Il est certain que moi je consens dès maintenant à ton mariage avec F.de M. parce que tu l’aimes et qu’il est un parfait honnête homme, de bonne famille, etc .. etc .. De plus je suis persuadé que tu seras plus heureuse avec un mari comme lui, occupé, ayant une vie active qu’avec un monsieur riche, mondain et forcément un peu oisif ; mais ton Père n’est pas encore décidé et je puis dire comme la chanson : « Il s’était mis en tête de plus riches partis ! »

De sorte ma chérie que si dans ton cœur tu te crois fiancée, en réalité tu ne l’es pas. Pour cela il faudra que le père de F.de M. fasse la demande et ce ne sera pas tout de suite, heureusement à cause de ton Père qui trouve qu’on a toujours le temps ! Ainsi je n’ai pas encore écrit au Canada parce qu’il s’y est opposé ; tous les jours je place un mot au bon moment pour qu’il me laisse faire, je réussirai mais il faut de la patience.  ..

Enfin ma chérie il faut comme je le dis plus haut de la patience, il ne faut pas t’inquiéter, tu as raison de dire que je suis ta meilleure anie, je ne veux que ton bonheur et j’agirai toujours dans ce but.    ….

 

Oct.1912.- De Georges, 8 rue Benjamin Godard à François, Prince Rupert:   ..  Tout va bien quoique que ma belle-mère ne t’ait pas encore écrit. Ceci est est dû à certaines difficultés suscitées par mon beau-père non plus contre vos projets mais   ..  Ta lettre va être pour moi une raison de réclamer cette permission d’écrire et peut-être qu’elle ne tardera pas à t’arriver. D’ailleurs d’après ton avant-dernière lettre ton retour doit être avancé et tu ne vas pas tarder à rentrer. Je compte aller à Versailles cette semaine et rassurer les tiens sur la bonne tournure pratique de tes affaires.

            Je n’ai pas beaucoup parlé de toi à mon beau-père mais à ma belle-mère qui est très bien disposée pour toi. Tu entreras donc sur un terrain ami et tout marchera bien. La petite va bien, suit des cours et vais m’arranger pour la montrer à ta famille.

 
Webmaster de la famille
Tous les commentaires sont les bienvenus