Histoire de la famille Gueneau de Mussy - Chapitre I

Page 39: 1918
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Chapitre II -

      L A   G R A N D E   G U E R R E  -  21

 

pour venir chercher les conditions du maréchal Foch. Voilà le grand pas franchi et la fin qui se précipite ; qui eut pu croire que la chûte serait si rapide !  ...

Je regrette de ne pas avoir été là pour son anniversaire (Dédé). Il est à l’heureux âge : qu’il en profite le pauvre petit ! Il y aura un tel chagrin qui planera sur lui quand il comprendra le grand deuil de sa vie ! Ma chérie, je ferai avec vous tout ce que je pourrai pour adoucir le vide qu’il sentira ! Je tâcherai de remplacer un peu pour lui le cher François.   

Dim.10 nov.1918.- De Phily, Issoudun à Tata, Roche Plate : Ma chère Tata,     je suis très heureux de la grande nouvelle que vous m’annoncez et à laquelle je m’attendais d’ailleurs depuis assez longtemps. Je vous souhaite tout le bonheur que vous désirez. Raymond est si charmant, ce sera un père pour le cher petit Dédé. Il m’écrit combien il est heureux de ses fiançailles qui comblent ses plus chères espérances.   

10 nov.- De Tata, Roche Plate à Raymond, aux Armées :   ...  Hélas ! je n’ai plus beaucoup d’ambition pour vous ni pour moi ! Il fut un temps où j’aurais voulu vous voir accepter les missions les plus périlleuses mais après quatre ans de sacrifices et de malheurs je n’ai plus le courage de voir pareil et bien moins ces jours-ci ; c’est peut-être égoïste et très mal. La guerre est finie maintenant et il me semble que vous avez accompli votre tâche !  ...

L’histoire de Guillaume II est celle de tous les grands ambitieux et orgueilleux de l’histoire qui ont tout perdu pour avoir voulu conquérir des mondes !  ...

Nous avons fait cette après-midi une délicieuse promenade au grand décollé,   ...  tandis que le vieux carrosse roulait, ma pensée volait sur le front pour vous retrouver mais je ne comprenais pas bien comment je vous aimais si fort pour avoir rattaché mon existence à la vôtre ! Vous m’aviez prise tellement toute un jour, oh de grâce gardez-moi.   

11 nov.- De Raymond, Ognolles à sa mère, Neuilly : Hip, Hip, Hourrah !!!!! La voilà la date historique par excellence. Nous voilà donc de nouveau en paix, ouf ! Quel soulagement.   

12 nov.- De Tata, Roche Plate à Raymond, aux Armées : Mon petit Raymond, c’est l’Armistice, la Paix, la fin de ce long cauchemar de plus de quatre ans ! La Paix avec la victoire complète, c’est tellement beau qu’on peut à peine le réaliser. Je me réjouis beaucoup pour tous ceux qui cessent de souffrir ou qui souffrent moins, pour vous qui finissez cette horrible vie de misère.  ...

Cette victoire nous a coûté trop cher mais elle est si belle et malgré soi on se sent transporté d’enthousiasme ! – Ici comme partout dans toute la France et l’on peut dire le monde, la joie déborde des cœurs et s’épanouit sur chaque visage. Les Américains ne se tiennent plus et abusent un peu du whisky. Tout le monde parle haut et sourit, la vie est meilleure à vivre ! Hier coups de canons, pétards, chants, cris ; la petite ville n’avait jamais vécu pareille fête. C’est une étape, il est vrai, dans l’histoire du monde.  ...

En attendant la révolution gronde en Allemagne.   ...  Quelle humiliation pour la caste militaire allemande !

Et voilà encore des jours de gloire pour la France. Je veux être à Paris pour la signature de la Paix. La Revue sera grandiose !

 

Vend.6 déc.1918.- De Raymond, Roche Plate à sa mère, Neuilly :   ...  Je suis arrivé après un fort bon voyage à Dinard.  ...  je me suis dirigé d’un pas léger vers Roche Plate. En cours de route j’ai rencontré le petit François qui m’a reconnu avant même que je lui parle et qui m’a fait un accueil

 
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