Histoire de la famille Gueneau de Mussy - Chapitre I

Page 5: 1849-1851

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Chapitre II -

et d’Angleterre se disputaient l’honneur de se l’attacher comme associé ou membre correspondant. À son titre de Fellow du Collège royal des médecins de Londres venait s’ajouter celui de membre de la société médicale des hôpitaux de Paris, de la Société de Biologie, de la Société de Thérapeutique, de la Société Médico-Chirurgicale de Londres, de la Société de Pathologie et de la Société Clinique de la même ville

Ce fut à cette époqie que les décorations des ordres étrangers afluèrent.

Henri fut non seulement le médecin mais l’ami fidèle de la famille Royale, ce qui ne l’empêchait pas lorsqu’il s’agissait de soins à suivre ses prescriptions, d’exiger qu’elles fussent toujours suivies à la lettre ; l’anecdote suivante en est la preuve :

Peu de temps après son arrivée il fut appelé pour une indisposition du Roy. Henri prescrivit entre autres choses une certaine médecine. Le lendemain quand il vint voir Louis-Philippe lui ayant demandé s’il avait trouvé quelque soulagement après avoir pris sa potion. Le Roy lui répondit qu’il allait beaucoup mieux lui montrant en même temps la bouteille qui contenait la potion non débouchée sur la cheminée. En voyant cela Henri prit son chapeau et se retira en disant que si le Roy ne suivait pas ses prescriptions il n’avait pas besoin de lui ; et ce ne fut qu’après bien des instances de la Reine que Henri revint.- Il assistât le Roy dans ses derniers moments le 26 août 1850.      

 

Au mois de juin 1850 Guizot venu voir le roi écrit à Mme.de Gasparin : J’ai trouvé le roi mieux c’est-à-dire moins mal qu’on ne l’écrivait. Il est horriblement changé, maigri et mince comme une feuille de papier, la face paraît décomposée mais l’œil est animé, le teint clair, la voix ferme et l’esprit aussi net, aussi serein qu’il ne l’a jamais eu  ..  Il a une maladie de foie qui est très grave et qui sera peut-être incurable.

Le samedi 24 août dans la journée il se fit porter successivement sur les deux perrons qui précédaient la double façade du château afin de se réchauffer au soleil ; cela le réconforta mais la nuit fut agitée et le docteur Gueneau de Mussy prévint Marie-Amélie que la fin était proche ; la reine se rendit au chevet du roi qu’elle conjura de faire appeler un prêtre : Louis-Philippe demanda son avis à Gueneau qui répondit de façon embarrassée. Je comprends docteur que vous m’apportez mon congé. De religion il n’en avait guère mais pour ne point contrister « sa bonne reine » il reçut le plus affablement du monde l’abbé Guelle qui lui donna l’exrême-onction ; attentivement il suivait les rites, les gestes du prêtre et à un moment observa : vous oubliez les mains. Sire ce n’est point nécessaire. Tu es bien contente n’est-ce-pas ? dit le roi en tournant la tête vers sa femme. Eh bien! moi je le suis aussi.

 

Peu après l’arrivée de Henri en Angleterre, le roi avait eu une conversation avec lui : Nous sommes très contents de vous comme médecin et comme ami mais nous le serions davantage si vous vous mariez.- Il y avait en effet à Claremont plusieurs princesses jeunes et charmantes et l’une d’elle s’était enthousiasmée pour Henri.

En septembre 1851 il épousa Mle.Clémence Cornélie Janssens. Ce fut à ce moment là qu’il vint s’installer dans Pall Mall 48. C’est là que naquit Philippe le 17 juin 1853 et sa sœur Odette dix-huit mois plus tard le 3 décembre 1854.

Au moment de la naissance de Philippe, Henri voyageait avec la Reine en Italie et lorsqu’il reçut l’annonce de sa naissance Sa Majesté déclara qu’elle serait la Marraine du fils que Dieu venait de lui donner.

 
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