Histoire de la famille Gueneau de Mussy - Chapitre I

Page 17: 1914
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P.31: 1916
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P.38: 1918
P.39: 1918
P.40: 1918-1919
P.41: 1919
Chapitre II -

 

Lun.26 janv.1914.- De Raymond, Étudiant en médecine, Caserne Hatry, Rouen à François, Prince Rupert : Mon cher François,     Il y a aujourd’hui deux mois que je suis au régiment et me voilà confortablement installé à l’infirmerie depuis quinze jours. J’y ai une vie absolument délicieuse et j’ai surtout du temps pour travailler à mon aise.   

Jeu.26 mars.- De Louise de Cousiño, Huechún Alto à François, Prince Rupert : Mon cher François,     M.Luzan que nous avons vu dimanche, nous a conté ce qui s’est passé pour vos actions. Elles ont été très bien vendues, $225 est un beau prix, surtout par le temps qui court.   

Vend.3 avr.- De Dorée, Huechún à Tata, Prince Rupert :   ...   C’est très gentil à Isidora (Lyon C.) de ne pas avoir oublié ton jour de naissance ; elle est très affectueuse, très bonne et voudrait bien sortir un peu mais ta tante la tient toujours comme un bébé et elle marche sur ses 23 ans.  ...

Les filles de María Lyon vont dans le monde ; elles ne sont pas très jolies, courtes, grosses mais elles plaisent quand même,  ...  la mère flirte beaucoup, elle est du reste très belle, soigne sa beauté avec amour, est devenue très mince, s’habille en jeune fille mais avec goût et éclipse totalement les deux petites.

On fait en ce moment le partage de la fortune d’Arturo (qui aurait dû être fait après sa mort) et je crois que la belle dame sera obligée de restreindre ses dépenses car elle n’aura plus la rente énorme de ses enfants.- Naturellement ta Tante ne les voit toujours pas et les petites passent auprès de celles de Loreto en étrangères.

Souviens-toi ma chérie que ton oncle Charles est aussi un grand original   ...  Il n’est peut-être pas aussi mauvais que le croit ton Père mais c’est tout de même une nature avec laquelle il faut compter et se méfier. Tu le vois toi tel que tu désires qu’il soit et il n’est pas ainsi, crois-moi.

4 avr.- De Hélène, Le Chesnay à Tata, Prince Rupert : Ma chérie,     quelle joie immense nous ont apporté vos lettres du 12 mars !   ...   Je vais te donner quelques petits moyens qui m’ont réussi pendant ma première grossesse.  ...   Même malgré la distance si tu as besoin de moi, j’accours.   

11 avr.- De Georges, Lausanne à François, Prince Rupert :   ...  J’ai été à Paris le mois dernier   ...  Ai vu Charbonnel pour tes affaires, du vague et toujours du vague. Il faudrait qu’il envoie quelqu’un en mission là-bas pour reconnaître et controler tes dires ou que tu reviennes toi-même avec des données plus précises ou représentant des groupes connus.   

15 avr.- De Marguerite, Lausanne à Tata, Prince Rupert :   ...  Le secret pour ton enfant c’est de vouloir qu’il soit heureux et l’armer pour cela. Laisser de coté les choses inutiles, pour ne s’occuper que des principales. Certains malheurs inhérents à la vie ne font pas pour cela de vous un malheureux. Le tout est dans la façon d’envisager les malheurs et les contrariétés.  ...

Je relève encore dans ta lettre : «Comment pouvons-nous croire certains jours que nous nous appartenons, que nous sommes libres ? » Qu’est-ce que je t’ai toujours dit ? Enfin tu es de mon avis. Être libre c’est ne devoir rien à personne, ne dépendre de personne, n’être utile à personne. C’est horrible ! Voilà un malheur. Ne pas être libre, c’est se dévouer, c’est d’avoir un but, c’est se sentir utile, voire même indispensable. Voilà un grand bonheur.   

25 avr.- De Raymond, Rouen à François, Prince Rupert :   ...  J’ai apporté mes bouquins à la caserne et je n’en sors plus du tout sauf quand je suis invité à diner chez des amis ;  ...  j’espère de cette façon me remettre à flot. Je pense que tu seras content de voir que je fais des efforts d’autant plus que cela est dû au régiment. Tu diras cela aussi à Tata car je ne veux pas qu’elle croit que je suis un paresseux et un propre à rien.   

 
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