Histoire de la famille Gueneau de Mussy - Chapitre I

Page 12: 1911 a 1912

Home
Sur moi
Sommaire
P.1: 1682-1792
P.2: 1792-1814
P.3: 1823-1837
P.4: 1837-1849
P.5: 1849-1851
P.6: 1851-1871
P.7: 1871-1881
P.8: 1881-1889
P.9: 1889-1901
P.10: 1901
P.11: 1909-1912
P.12: 1911-1912
P.13: 1912
P.14: 1913
P. 15: 1913
P. 16: 1913
P. 17: 1914
P. 18: 1914
P. 19: 1914
P. 20: 1914
P. 21: 1914
P. 22: 1914 (fin)
P. 23: 1915
P. 24: 1915
P.25: 1915
P.26: 1915
P.27: 1915
P.28: 1915
P.29: 1915-1916
P.30: 1915-1916
P.31: 1916
P.32: 1916
P.33: 1916-1917
P.34: 1917
P.35: 1918
P.36: 1918
P.37: 1918
P.38: 1918
P.39: 1918
P.40: 1918-1919
P.41: 1919
Chapitre II -

Mar.14 nov.1911.- De Marguerite, Sülz à Tata, Chili:   ..  Merci mille et mille fois de ta gentille petite lettre à l’occasion de la naissance de notre amour de petit Georges   ..  qu’il est beau, toujours plus beau et que je suis la plus heureuse des femmes - et souhaite de tout coeur ma chère petite qu’un jour tu aies le même bonheur - il n’en existe pas de plus grand sur terre.    ….

 

1912.- Le ménage Cousiño pense maintenant marier Isidora et Georges leur a dit que son meilleur ami était François de Mussy.

Août 1912.- À Sülz où se trouve aussi Tata, Marguerite et Georges organisent une rencontre, presque secrète, avec François.- Un an après, dans une lettre du 25 juillet à Tata, Prince Rupert, Marguerite y fait allusion : J’espère ma petite Tata que cette lettre t’arrivera avant le 13 août pour que tu saches qu’en ce jour  et pendant tous ceux de la fin d’août mes pensées très affectueuses seront plus particulièrement près de vous deux et que je penserai d’une façon attendrie à vos petites fiançailles privées qui ont été si gentilles et qui sont un des heureux souvenirs de l’été dernier.    ….

Mar.3 sept.- De Dorée (Louise Sebire), Karlsbad à Tata, Sülz : Je comprends, ma pauvre chérie, le trouble dans lequel tu te trouves. C’est en effet le moment le plus grave de ta vie puisque tu dois prendre une décision pour ton avenir. Il m’est assez difficile de te conseiller, connaissant si peu ce jeune homme, et d’un autre coté est-tu bien sûre de l’aimer ?

Ton Père qui ne veut pas de décision immédiate, a peut-être raison. En l’absence de M.de Mussy tu te calmeras, tu verras plus clair en toi-même et tu pourras ainsi donner une réponse plus sérieuse.

                        Je ne connais ce jeune homme que par Georges ; il est parfait paraît-il, et tu sais qu’il m’a produit une bonne impression, je crois aussi que le genre d’existence que tu aurais avec lui serait assez conforme à tes goûts, mais as-tu pensé à la vie un peu dure que tu aurais au Canada ? Tu y serais seule, absolument seule puisque lui-même n’y a aucune famille. Il faut beaucoup aimer celui qu’on épouse pour s’exiler ainsi ! Tu dois ma chérie bien sonder ton cœur avant de te décider.

                        Ton Père comme toujours voudrait qu’il vienne s’installer au Chili ; mais je lui ai fait comprendre que la chose était impossible, quant à présent du moins, puisqu’il a une affaire en train. Ton Père ajoute qu’il n’aime pas que ses enfants abandonnent son pays ! Ce retard dans la réponse ne peut être que bon pour toi car si tes sentiments sont réels, profonds ils ne changeront pas et si au contraire ils ne sont que superficiels alors ce sera un grand bonheur que tu ne sois pas engagée.

                        De toute façon ma chérie, je souhaite que le calme entre dans ton pauvre cœur qui me semble si bouleversé.    ….

6 sept.- Du journal d’Isidora à Ober-Sülz, par Bollwiller, Haute Alsace : Elle cite d’abord des vers de Victor Hugo qu’elle admire :

Dieu nous prête un moment les prés et les fontaines,

Les grands bois frissonants, les rocs profonds et sourds,

Et les cieux azurés et les lacs et les plaines,

Pour y mettre nos cœurs, nos rêves, nos amours !  etc ..

14 sept.- De Dorée, Karlsbad à Tata, Sülz : Ma chérie,     Puisque d’après ta dernière lettre, tu parais décidée à épouser M.de Mussy et puisque d’un autre coté ton Père ne fait pas d’opposition en ce moment je fais envoyer à Guiguitte la médaille qui a été achetée pour toi pour qu’elle te la remette.

                        Je vais tâcher d’écrire à ce jeune homme demain et l’autoriserai à t’écrire des lettres d’ami qui auront l’avantage de nous le faire connaître aussi. C’est vraiment très nécessaire.. En effet d’après tout le bien que Georges dit de son ami, je crois que tu as eu la main heureuse ; de plus puisque vous vous aimez, la vie sera bonne pour toi, pour tous deux !

 
Webmaster de la famille
Tous les commentaires sont les bienvenus