Histoire de la famille Gueneau de Mussy - Chapitre I

Page 32: 1916
Home
Sur moi
Sommaire
P.1: 1682-1792
P.2: 1792-1814
P.3: 1823-1837
P.4: 1837-1849
P.5: 1849-1851
P.6: 1851-1871
P.7: 1871-1881
P.8: 1881-1889
P.9: 1889-1901
P.10: 1901
P.11: 1909-1912
P.12: 1911-1912
P.13: 1912
P.14: 1913
P. 15: 1913
P. 16: 1913
P. 17: 1914
P. 18: 1914
P. 19: 1914
P. 20: 1914
P. 21: 1914
P. 22: 1914 (fin)
P. 23: 1915
P. 24: 1915
P.25: 1915
P.26: 1915
P.27: 1915
P.28: 1915
P.29: 1915-1916
P.30: 1915-1916
P.31: 1916
P.32: 1916
P.33: 1916-1917
P.34: 1917
P.35: 1918
P.36: 1918
P.37: 1918
P.38: 1918
P.39: 1918
P.40: 1918-1919
P.41: 1919
Chapitre II -

 

      L A   G R A N D E   G U E R R E  -  14

 

aux Mandiola, aux Goyenechea etc. etc. Figure-toi que cette mine a produit  plus de $ 1.500.000.000 de notre monnaie actuelle ! Un milliard et demi de francs ! La fortune de ma mère provient de là.

Un humble pâtre nommé Juan Godoy emmenait paître son troupeau de chèvres, car en ce temps il y avait quelques bois et de l’herbe dans l’immense désert d’aujourd’hui. Fatigué il s’était couché sur le flanc de la colline, lors qu’il aperçut ses chiens qui en voulaient à l’une des chèvres et pour les corriger il prend la première pierre qui se trouve à portée de sa main. Il remarque étonné sa longueur inusitée qui ne correspondait pas à sa taille : c’était de l’argent presque pur. Chañarcillo était découvert !  ...

Et ce brave serviteur au lieu de garder l’aubaine pour lui, préféra l’offrir à son maître lui disant : Patrón, aqui le traigo una piedra de plata ! Le surlendemain don Miguel Gallo (grand-oncle à moi) alla avec Juan Godoy à Copiapó chez l’officier civil, déclarer la mine. Cela se passait le 18 mars 1832.  ...

Une des raisons de mon voyage à Copiapó était la visite à « La Ternera » dans mon territoire de los Potreros de la Iglesia à 84 km. de Copiapó. Mais comme ce voyage était assez dur pour moi   ...  j’ai dû à mon grand regret désister.  ...

Et je n’ai personne pour placer à la tête de cette entreprise (Gisements de charbon de La Ternera). J’avais souvent pensé à ton cher François, je te l’ai d’ailleurs écrit, pour l’associer   ...  Sûrement cela l’aurait beaucoup intéressé car il était actif, intelligent et entreprenant. Or à Quintero cela a marché si mal – près de la ruine – faute d’une personne honnête et dévouée.

Nous ne comptons pas sur Luis qui s’est adonné corps et âme à la peinture et qui ne s’intéresse du reste qu’à cela ; il faut même la croix et la bannière pour le faire assister – et cela ne sert à rien – aux réunions du Comité de Direction de Quintero.

Ta mère surtout en a été cruellement déçue et elle en a bien souffert. Son rêve était de faire un ingénieur de son fils, afin qu’il s’occupe au moins d’une partie des nombreuses industries qui s’offrent à lui au nord et qui attendent qu’on veuille les ramasser.

J’ai manqué ma vie, je le reconnais en vivant trop dans la « farniente ». J’ai failli à mon devoir et nous comptions sur Luis pour relever la tradition d’activité morte depuis Don Matías Cousiño. Je suis heureux ma chérie de l’occasion qui s’offre à moi de venir causer avec toi, étant assuré que cette lettre arrivera à destination grâce à la modiste (la correspondance souvent se perdait).   

 

Sam.1er juil.1916.- De Hélène, Le Chesnay à Tata, 2 rue de Lota :   ...  Toute initiative pour ton cher mari doit venir de toi ma chérie, il était d’abord à toi depuis que nous te l’avions donné. Le dépôt de sa chère mémoire est en tes mains. Ce n’est pas dire que nous nous en désintéressions ; tu sais ce que François était pour nous et nos enfants : le chef aimé et respecté du nom et des traditions, il a toujours été notre joie et notre fierté et il nous a rendu de tout cœur toute notre affection..  ...

De la lettre de l’aumonier (J.Jaudon) de la Compagnie de François : La dernière fois que je serrais la main du lieutenant de Mussy ce fut le 22 à midi dans le fossé même du fort. J’étais parti derrière les vagues d’assaut pour assister les blessés ; lorsque j’arrivais où il reposait avec quelques soldats, je le félicitais et avec sa modestie habituelle il me dit ce sont ces braves qu’il faut féliciter.   

29 juil.- De Raymond, au Front à Tata, La Baule :   ...  Je viens d’apprendre que Gilles s’engageait au 22ème d’artillerie.   

 
Webmaster de la famille
Tous les commentaires sont les bienvenus